Informations pratiques du Pakespad à Merchtem :

  • Point de départ : De Passerel, Reedijk (Merchtem).Merchtem, Pakespad, 30 janvier 2018.
  • Circuit de 8.5 km.
  • Villes et villages traversés : Merchtem – Londerzeel
  • Routes : routes asphaltées dans l’ensemble et quelques sentiers à travers bois excessivement boueux en hiver.
  • Signalisation du circuit : Hexagone blanc – lettrage vert : Pakespad.
  • Plan du parcours
  • Fiche explicative (rando de groupe du 31/03/2018)
  • Randos alternatives : Banmolenwandeling

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Difficulté du parcours : 2/10. 

Un peu d’histoire …

Le Pakespad rend hommage à Kris De Pauw, ancien président de Natuurpunt de Merchtem. Il a travaillé dur sur une vision à long terme qui devrait donner à Merchtem un héritage naturel cohérent. Ce faisant, il a donné à la nature toutes les opportunités possibles et était également fortement attaché aux bâtiments historiques précieux.
Il préférait le faire en concertation avec tous les intéressés auxquels il pouvait transmettre son enthousiasme. Il a disparu de façon inopinée le 1er janvier 2007. 

 

Un mercredi matin hivernal, sec et  froid sur la Terre et les jambes qui me démangent… Un cocktail propice à la découverte d’une région toute proche : Merchtem.  Je décide donc de me rendre à la commune pour dénicher quelques folders et plans des lieux, soit pour expérimenter une randonnée existante, soit pour me lasser aller à la volonté de mes deux pieds. La commune est hélas fermée et m’invite à revenir quelques heures plus tard. En passant devant une librairie, je me renseigne auprès du commerçant qui, spontanément, m’offre son plan de la ville. C’est aussi une des raisons qui me font apprécier le Brabant flamand : la gentillesse de ses riverains.

Munie de ce plan et au gré de mes envies, je me dirige vers le moulin « de Passerel » reconverti en estaminet ; point de départ de plusieurs randonnées conseillées.

L’entrée la plus ancienne de la Passerel van Pipenpoy’s date de 1269. Le moulin appartenait aux ducs de Brabant. Le moulin à eau, situé sur la Grote Molenbeek et l’étang de l’église, formaient les lieux où chaque citoyen était obligé de broyer son grain. Vers 1400, le moulin est tombé entre les mains des Pipenpoy, une famille noble qui a marqué l’histoire de Merchtem. Après des siècles de batailles, les Pipenpoy ont perdu leurs droits et leur usine a été vendue. Le domaine a changé plusieurs fois de propriétaire jusqu’au 15 janvier 1901. Jean Philip Collier, meunier, remplace alors la roue existante par une turbine de flottabilité.

Aux abords de l’étang, je peux prendre connaissance de deux randonnées : Banmolenwandeling que j’ai déjà effectuée dans le passé ou découvrir le Pakespad.

Ce parcours traverse les sites historiques du Tiendenschuur et du Marselaermolen, mais également la Robbroekhoeve et passe le long du confluent de l’Oude Beek et de la Grote Molenbeek, où Natuurpunt gère quelques parcelles en fonction du développement de la nature. Le Langeveldemolen fait également partie des découvertes de cette randonnée. 

Le centre de Merchtem gagne à être connu car il propose de nombreux estaminets, restaurants et commerces de proximité : bijouteries artisanales, traiteurs aux nombreux produits régionaux ou friperies.

 

Je déambule le long de sentiers pavés qui longent les artères rejoignant les villes plus importantes : Londerzeel,  Machelen, Alost pour ne citer qu’elles. Ces sentiers très praticables divisent champs et prairies exploitées ou non. La ville se perd dans cette nature luxuriante ou serait-ce l’inverse ?

 

 

Le premier témoignage s’impose à moi au détour du chemin. « Aan de Tiendenschuur », cette « dixième étable » datant du XIII appartenait à l’origine à l’abbaye d’Affligem. L’abbaye, qui possédait de nombreuses propriétés, construisait des étables contrôlées par le « dixième homme » désigné au nom de l’abbaye. Cela garantissait que les céréales fournies par les agriculteurs (dix pour cent de leur récolte) étaient stockées dans de bonnes conditions.

Le site actuel contient encore de nombreux canaux. La végétation du marais reste visible tout au long de l’année.

 

 

Après avoir traversé un quartier résidentiel en pleine expansion où subsistent de très vieilles fermes souvent classées, la nature reprend ses droits et me mène aux pieds du Marselaermolen. Ce moulin à eau datant du XVIII avait pour fonction de broyer le maïs. Jusqu’en 1930, le moulin resta en activité pour finalement être protégé le 3 février 1983 en tant que monument. L‘ancienne embouchure de la rivière se trouve en face du moulin et est encerclé d’un pâturage sur lequel se dressaient des peupliers populaires, propriété de Natuurpunt depuis 2004.

Londerzeel comptait cinq moulins à eau : Marselaermolen, Diepensteynmolen, KoevoetmolenHerbodinnemolen et les moulins du kasteel Drietoren.

Le parcours ici devient plus chaotique car les sentiers sont actuellement en travaux et donc très boueux. Cette traversée ne dure pas longtemps et je retrouve à nouveau la terre ferme asphaltée qui longe de belles résidences et fermes reconverties en habitations modernes ou qui, comme la Robbroekhoeve, ont conservé leur cachet d’antan. Cette ferme carrée datant du XIII, également appelée Hof te Hemelrijk, est sans doute la ferme la plus magnifiquement préservée de la région. La propriété et les terres agricoles ont été déclarées zone protégée par les autorités municipales. Elle doit son nom au chevalier de Robbroc qui avait sa cour à Merchtem. En 1239, la ferme est vendue à l’abbaye d’Affligem.

Je dépasse la Steenveldhoeve, transformée en ferme d’enfants, qui propose tous les samedis et mercredis des cours de poney, mais également des soins aux autres animaux de la ferme.

La Breestraten serpente à travers Merchtem pour me ramener à son coeur. Monuments religieux, fermes et habitations se juxtaposent. Je reconnais les lieux car je les ai déjà traversés dans le passé, lorsque j’avais découvert la Banmolenwandeling. Je longe la chapelle Sint-Rochus.

La fin du parcours me conduit au pied du Langeveldmolen datant du XVe et construit par le seigneur Pipenpoy. Il fut consécutivement utilisé comme « moulin à chevaux », moulin à papier et enfin moulin à grain. Il est logé au milieu du Hoge Wei qui servait à l’origine de bassin naturel lors d’inondations de la Molenbeek. De nombreux animaux et insectes y vivent en harmonie.

 

Adresses utiles :